pc-sysinstaller est le programme d’installation de PC-BSD, celui que vous avez utilisé au début de la partie 2. Sur son 3ème écran, il vous donne le choix entre PC-BSD et FreeBSD. Cette fois, nous allons choisir FreeBSD.

La procédure est identique à celle de PC-BSD. En plus simple et plus rapide, car nous n’installons cette fois que le système de base. Quand on vous l’indique, vous pouvez retirer le média d’installation et redémarrer l’ordinateur (ou la machine virtuelle) et booter sur FreeBSD.
Mais une fois le démarrage terminé, vous allez tout de suite tomber sur un message d’erreur :

Eh oui ! pc-sysinstaller n’est pas le « vrai » programme d’installation de FreeBSD et il n’a pas tout configuré correctement. Il va falloir retoucher quelques détails.
Commencez par appuyer sur la touche Entrée. Vous allez pouvoir vous « loguer », c’est à dire vous connecter au système en indiquant votre nom d’utilisateur et votre mot de passe. Pour l’instant, connectez-vous en tant qu’administrateur :
login: root
Password:
Saisissez le mot de passe que vous avez défini quelques minutes plus tôt pour l’administrateur (= superutilisateur = root). Vous accéderez ainsi à l’invite de commande. Quelque chose comme :
freebsd-8041#
Pour corriger la configuration du système de base, lancez tout de suite le programme sysinstall. Comme vous êtes en QWERTY, il faut appuyer sur q pour afficher a :
freebsd-8041# sysinstall
sysinstall est l’ancien programme d’installation de FreeBSD. Il est désormais supplanté par pc-sysinstaller et par bsdinstall (que je vais vous présenter juste après). Mais il est encore utile pour retoucher, après coup, la configuration d’un système déjà installé.

Dans le menu, sélectionnez donc Configure. Le plus urgent est sans doute de remettre le clavier en mode AZERTY. Choisissez Console puis Keymap. Vous pouvez maintenant choisir votre clavier. Il s’agira certainement de French ISO (accent). À moins que ce ne soit French ISO/Macbook. Vous êtes maintenant en AZERTY et vous allez pouvoir écrire normalement. sysinstall vous ramène au menuConsole, dans lequel vous pouvez, si vous le souhaitez, modifier la police d’écriture (Font) ou choisir un économiseur d’écran (Saver). Quand vous en avez fini, allez sur Exit pour revenir au menu de configuration.
Descendez maintenant jusqu’à Networking puis choisissez Interfaces pour configurer les interfaces réseau. Vous voyez alors s’afficher la liste de vos cartes réseau. En principe, vous n’en avez qu’une. Elle porte un nom du style em0, rl0, ath0 ou autre selon la marque de son constructeur. Appuyez surEntrée pour la configurer.
On vous propose une configuration IPv6 (Internet Protocol version 6). Je dois vous expliquer de quoi il s’agit.
Tous les ordinateurs reliés à internet (donc le votre aussi si vous me lisez) ont une adresse unique au monde, qui permet de les identifier, de leur transmettre des informations ou d’aller chercher des fichiers dessus. Cette adresse est généralement du type IPv4 : 4 nombres séparés par des points, chacun étant compris entre 1 et 255. Vous voulez connaître la votre ? Alors, allez sur ce site.
C’est vrai qu’on peut retrouver quelqu’un à partir de son adresse IP ?
Oui, c’est vrai : Retournez sur le site précédent, choisissez IP Location dans le menu à gauche et essayez une adresse IP : la votre, 94.121.3.4, autre chose…
Reprenons. Comme il y a de plus en plus d’ordinateurs sur le net, il n’y aura un jour plus assez de combinaisons disponibles pour que chacun ait une adresse IPv4 différente. Des adresses IPv6 ont donc commencé à apparaître : 8 nombres séparés par des :, chacun étant compris entre 0 et 65535 et exprimé en base 16. (Oui, parce qu’exprimer des nombres en base 10, c’est vraiment trop ringard…)
En attendant, à moins que votre ordinateur ne fasse partie d’un réseau local en IPv6, répondez Non. On vous propose alors une configuration DHCP.
Un serveur DHCP est un ordinateur qui attribue automatiquement (on dit dynamiquement) des adresses IP à d’autres ordinateurs. C’est probablement le serveur de votre fournisseur d’accès à internet qui vous sert de DHCP. Cette fois, dites Oui.

Donnez un nom à votre ordinateur (Host), et un autre à votre réseau local (domain). Le reste est rempli automatiquement par votre serveur DHCP. IPv4 Gateway est l’adresse de votre modem ou « box ». En dessous, vous avez celle de votre ordinateur (ou plutôt de l’interface em0, située à l’intérieur, qui lui permet de communiquer avec le monde extérieur).
Utilisez la touche TAB pour vous déplacer d’un cadre à l’autre et choisissez OK quand vous avez fini puis 2 fois Exit et enfin Exit Install.
Vous revoici à l’invite de commande. Vous allez pouvoir vous rendre au prochain chapitre et commencer à utiliser FreeBSD. Ou alors, vous pouvez continuer à lire ce chapitre pour découvrir la méthode « conventionnelle » d’installation de cet OS.