Souris

Je suis sûr que vous n’êtes pas dans le même cas que Jacques Chirac, qui lors de l’inauguration de la bibliothèque François-Mitterrand en 1995 s’était approché d’un étrange objet en demandant : « La souris, qu’est-ce que c’est ? ». Bref, vous savez ce qu’est une souris et vous en avez tous déjà utilisé une. Cela dit à l’heure du choix, il y a quelques petites choses à savoir à propos du « mulot ».

SourisSouris

La souris a été inventée en 1963 par Douglas Engelbart, dans le but d’apporter une solution d’interface homme-machine. Il donne au brevet de son invention le nom somme toute très poétique de « X-Y position indicator for a display system » (traduisez « Indicateur de position X-Y pour un système d’affichage »). Le nom « souris » n’est apparu que quelques années plus tard dans une publication scientifique (il n’est donc pas breveté, ce qui peut faire sourire à l’heure où une guerre des brevets fait rage chez les constructeurs de matériel informatique). Le brevet de la souris n’a d’ailleurs été vendu qu’une bouchée de pain au MIT.

la première sourisla première souris

Différents types de capteur

Très vite, un dispositif de capteur de mouvement s’est imposé : celui d’une boule située sous la souris, qui entraîne deux rouleaux correspondant aux axes X et Y :

Souris à capteur mécaniqueSouris à capteur mécanique

Si ce type de souris a perduré pendant de nombreuses années, on ne le croise presque plus aujourd’hui. Et c’est tant mieux, car la boule et les rouleaux avaient une fâcheuses tendance à accumuler de la poussière, ce qui imposait un entretien régulier de ces derniers.

Aujourd’hui, nos souris sont « optiques » et non plus mécaniques. Le principe général de fonctionnement est le suivant : un capteur acquiert les images du support sur lequel glisse la souris et s’en sert pour déterminer le mouvement effectué. Ce sont les aspérités de la surface qui permettent à la souris de se repérer :

Déplacement des aspérités d'une surface par rapport au capteur de la sourisDéplacement des aspérités d’une surface par rapport au capteur de la souris

Sans ces aspérités (sur une surface parfaitement lisse par exemple), la souris ne peut pas se rendre compte qu’elle a été déplacée. De la même façon, une surface réfléchissante fera perdre la boule à votre souris optique.

Plusieurs technologies coexistent, à commencer par la plus ancienne d’entre elles : la souris à LED. Selon les constructeurs, elle a été remplacée par un laser ou par un rayon infrarouge, ce qui améliore la détection des aspérités.

Dans le chapitre traitant du choix de l’écran, nous avons parlé de résolution pour définir la « densité de pixels sur une surface donnée». On retrouve cette notion de résolution dans les caractéristiques des souris optiques car elle définit l’image de la surface analysée par la souris. Plus elle est élevée, plus les aspérités seront facilement « visibles » par la souris, assurant donc une meilleure précision.

Une résolution de 800 ppp est un minimum pour une utilisation « bureautique ». Un joueur aura par contre besoin d’une souris d’au minimum 1800 ou 2000 ppp, mais on en trouve des encore plus précis, pouvant monter à 3500, 5000 ou même 6000 ppp. Comme d’habitude, il est bon de se poser la question du réel intérêt de la chose, si ce n’est une course à l’argument commercial entre les constructeurs.

Avec ou sans boutons ?

Excepté chez Apple, où les souris n’en ont longtemps comporté qu’un seul, les premières générations de souris comportaient deux ou trois boutons. Le troisième bouton a aujourd’hui été remplacé par une molette permettant un défilement vertical, voir horizontal pour certaines, pouvant également servir de bouton. Chez Logitech, certains modèles permettent une utilisation crantée de la molette, ce qui améliore la précision mais peut s’avérer désagréable pour faire défiler une page Web.

Certaines souris sont dotées de boutons supplémentaires comme par exemple des boutons de choix de la résolution ou encore les boutons « Suivant » et « Précédent » d’un navigateur Web, très utiles si vous surfez beaucoup,

Boutons « Suivant » et « Précédent », utiles sur le WebBoutons « Suivant » et « Précédent », utiles sur le Web

Comme pour les claviers, on trouve des modèles de souris à boutons programmables.

Pour les professionnels d’imagerie 3D, des souris tout à fait… spéciales existent. À ce niveau, il devient presque difficile de classer ces périphériques dans la catégorie « souris ». Jugez plutôt :

Ceci… est une sourisCeci… est une souris

Certaines personnes plutôt habituées aux ordinateurs portables préfèrent parfois utiliser un pavé tactile qu’une souris. Il est tout à fait envisageable de s’en procurer un pour ordinateur fixe, que l’on branchera alors via un port USB (certains modèles sont également sans fil) :

Pavé tactile pour ordinateur fixePavé tactile pour ordinateur fixe

Enfin, si vous êtes allergiques aux boutons, quelques constructeurs proposent des souris tactiles, qui sont finalement un parfait mélange entre le pavé tactile et la souris classique :

Souris tactileSouris tactile

Connectique

Côté connectique, il n’y a pas grand-chose de plus à dire sur la souris qui n’ait déjà été dit pour le clavier. Les anciennes souris utilisaient un port PS2 mais sont depuis passées à l’USB. Pour les technologies sans fil, le confort d’utilisation est compensé par une réactivité moins bonne qu’avec une souris filaire. Là encore, ce sont surtout les joueurs ou les graphistes qui seront à cheval sur ce critère. Très peu de souris sans fil sont donc adaptées pour jouer (ou alors elles sont bien plus chères).

 

Souris :
Tout comme pour les claviers, les souris standards conviendront très bien aux utilisateurs « bureautique ». Les souris à boule ayant quasiment disparu de la surface de la planète, il ne reste plus que des souris optiques aux capacités bien supérieures. Les joueurs se méfieront des souris sans fils et chercheront des souris avec un capteur de résolution 1800 ou 2000 ppp minimum. Enfin, des boutons supplémentaires (parfois programmables) peuvent être un plus.

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