Le programme d’installation

Après quelques messages système, qui vous disent que le noyau de FreeBSD est chargé avec plusieurs modules complémentaires, la première chose que vous allez voir, c’est le menu de boot :

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Appuyez juste pour Entrée ou sur 1 pour un démarrage classique. D’autres messages systèmes défilent, puis le programme d’installation démarre :

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La colonne de gauche vous montre les différentes étapes du processus d’installation : vous allez d’abord indiquer votre langue (Language) puis la disposition de votre clavier (Keyboard). Vous choisirez ensuite quel System installer (PC-BSD ou FreeBSD), indiquerez où et comment l’installer sur votre Disk (réel ou virtuel), avant de définir les utilisateurs (Users), le type de bureau que vous voulez (Desktop) et quelques Applications à installer en même temps que le système. Après un petit récapitulatif (Summary) et une confirmation de votre part, l’Installation proprement dite se fera automatiquement, en fonction de tous vos choix précédents.

Les 4 boutons du bas (1 à gauche et 3 à droite) vous permettent à tout moment de demander de l’aide, d’annuler l’installation, de revenir en arrière ou de continuer.

Je crois que vous n’avez pas besoin de moi pour choisir une langue, un fuseau horaire et votre type de clavier. Le système à installer est PC-BSD. Pour la source d’installation, cochez DVD/USB.

Le partitionnement

Nous arrivons à l’étape un peu délicate : le partitionnement. Comme vous avez préparé le terrain au chapitre précédent, ce sera assez simple. Si vous avez déjà un autre OS sur votre disque dur et si vous ne voulez pas le perdre, ne cochez surtout pas la case « Utiliser un disque entier ». Dans mon exemple (voir image ci-dessous), le disque dur s’appelle ada0. Il comporte deux partitions occupées par Linux et un espace libre de 12371MB.

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Pour installer PC-BSD dans cet espace vide, sélectionnez-le. Sur Mac, choisissez plutôt la partition primaire que vous avez créée avec BootCamp pour FreeBSD.

Vous pouvez définir quelques options. Si votre ordinateur est assez puissant (au moins 2 GB de RAM), je vous recommande le format ZFS, qui présente de nombreux avantages (nous verrons lesquels). Sur PC, évitez le partionnement GPT, qui effacerait vos autres OS. (Je crois que Mac OS X est déjà en GPT, mais vérifiez). Le cryptage des données n’est pas non plus franchement nécessaire et aurait pour effet de ralentir leur lecture. Une fois vos options choisies, cliquez sur le gros bouton + Ajouter et indiquez la taille de votre partition PC-BSD. J’ai mis 12366MB, juste un peu moins que l’espace disque disponible. Cliquez enfin sur Suivant.

Les utilisateurs

Maintenant, vous allez créer plusieurs utilisateurs. En effet, les UNIX sont des systèmes d’exploitations multi-utilisateurs : plusieurs personnes peuvent se connecter à une même machine et travailler dessus. Mais tous n’ont pas forcément tous les droits. Certains ont le droit de lire tel fichier et pas tel autre. D’autres ont le droit de modifier ces fichiers et d’autres encore ne peuvent que les exécuter. Sur tout système UNIX, il y a toujours un utilisateur particulier, qui a tous les droits : l’administrateur, également appelé superutilisateur (TIN TIN TIN !) Smiley ou encore root : Charlie Root pour les intimes. Ce superutilisateur, bien entendu, c’est vous, vous qui êtes en train d’installer le système. Et ce qu’on vous demande maintenant, c’est de définir le mot de passe de l’utilisateur root. Tapez-le dans chacun des deux cadres en haut de l’écran.

Créez ensuite d’autres utilisateurs. Des utilisateurs ordinaires, cette fois, un pour chaque personne susceptible d’utiliser votre système. Il faut donc au moins un compte pour vous-mêmes.

Mais moi, je n’ai pas déjà un compte ? Celui de root ?

Si. Mais quand je vous dis que root a tous les droits, il a vraiment tous les droits, y compris celui de détruire le système par inadvertance. Il vaut donc mieux vous connecter le moins souvent possible en tant que root : uniquement quand vous avez des tâches d’administration à accomplir. Le reste du temps, vous utiliserez un compte d’utilisateur ordinaire.

Pour chaque utilisateur, donnez-lui d’abord un nom court, en un seul mot, puis son nom complet, et enfin son mot de passe. Le shell est le programme qu’utilisera PC-BSD pour interpréter les instructions de cet utilisateur. Laissez csh, c’est très bien. Vous pouvez maintenant cliquer sur + Ajouter et passer à l’utilisateur suivant. S’il n’y en a plus d’autre, vous pouvez passer au…

Choix du bureau

Vous n’avez peut-être pas l’habitude de choisir le type de bureau que vous utilisez. Avec Windows, il n’y a qu’un seul bureau. Celui-ci :

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On peut le personnaliser un peu, mais à peine. Sur Mac, c’est pareil : même bureau pour tout le monde. Sous UNIX, par contre, vous avez le choix.

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KDE est le bureau typique sous PC-BSD. Vous pouvez voir qu’il est pré-coché et c’est lui que je vais vous présenter dans la suite du tutoriel. Mais vous pouvez tout aussi bien choisir GNOMELXDE (celui qui consomme le moins de RAM) ou Xfce. Vous pouvez même en installer plusieurs (ce sera plus long, bien sûr) et en changer tous les jours. Les voici tous. De gauche à droite : GNOME, Xfce, LXDE et KDE.

Image utilisateurImage utilisateurImage utilisateurImage utilisateurGNOME va bientôt changer du tout au tout. Il est donc inutile que je vous parle davantage de la version actuelle, même si elle est très bien.

Pour KDE, le problème est qu’il inclut beaucoup de logiciels inutiles, qui peuvent ralentir votre installation et encombrer ensuite votre menu des applications. Je vous conseille donc de cliquer sur le petit + à côté de KDE et de décocher tout ce qui vous paraît inutile, comme par exemple la suite bureautique KOffice (moins bien qu’OpenOffice ou LibreOffice), les KDE-Toys, KDE-Games, etc.

Dans le même menu, vous pouvez installer les fichiers de traduction (Base-I18N), pour avoir un système tout en Français, quelques logiciels, et des pilotes pour faire fonctionner des périphériques :

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Par exemple, si vous avez une imprimante HP, cochez HPLIP. Et si votre carte graphique est de marque nVIDIA, prenez aussi le pilote correspondant. Plus bas, vous trouverez des gestionnaires de fenêtres : des programmes qui gèrent le comportement des fenêtres. Si vous ne savez pas ce que c’est, inutile de vous en préoccuper maintenant : le bureau que vous avez coché plus haut en comporte déjà un, et Fluxbox (un autre) est installé par défaut. Mais si vous en voulez encore davantage, Awesome, IceWM, Openbox, ScrotWM et Window Maker sont à votre disposition.

Le petit marché continue sur l’écran suivant, où on vous propose de télécharger le catalogue des ports et le code-source de FreeBSD (sa recette de fabrication). Prenez les sources : nous en aurons besoin. Le catalogue des ports, par contre, évolue chaque jour et la version présente sur le DVD est sans doute déjà obsolète. Ce n’est donc pas la peine de l’installer. Je vous expliquerai plus tard à quoi sert ce catalogue et comment récupérer la version à jour.

Il est temps de faire le point sur vos choix, dont voici le résumé :

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Vous pouvez remarquer que la partition de PC-BSD (ada0s3, dans mon cas) a été découpée en zones plus petites : des tranches. On voit ici une petite tranche de 1024MB au format UFS, intitulée /boot. On y trouve les fichiers qui servent au démarrage de PC-BSD. La tranche swap est un « espace d’échange », utilisé quand la mémoire de l’ordinateur est saturée. Les 3 autres tranches : //var et /usr, sont au format ZFS. Vous saurez bientôt à quoi chacune correspond. Vos fichiers personnels, comme tout ce qui ne fait pas partie du système de base de FreeBSD, iront sur la grande tranche /usr.

A la fin, retirez votre DVD de son lecteur et redémarrez.

Sous VirtualBox, retirer le disque du lecteur signifie cliquer sur Ejecter le CD/DVD dans le menuPériphériques et le sous-menu Lecteurs CD/DVD.

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