Partitionner le disque

Partitionner un disque, c’est y délimiter des partitions, des « zones », aux propriétés différentes. Lorsqu’il y a plusieurs OS sur le même ordinateur (ce qui sera bientôt votre cas), chacun n’a le droit d’écrire que sur la ou les partitions qui lui sont réservées.

Je parie que votre disque dur est actuellement occupé par les partitions de votre (éventuellement vos deux) OS actuel(s). Smiley Même si vos fichiers n’occupent pas réellement tout l’espace disque, celui-ci est déjà réservé et on ne peut pas ajouter, comme ça, un nouveau système d’exploitation. Il faut d’abord lui faire de la place en réduisant au moins une des partitions actuelles.

Si la partition à réduire est actuellement utilisée par Windows, il faut d’abord la défragmenter à partir du Panneau de configuration (rubrique Performances et Maintenance), c’est à dire réorganiser les données sur le disque dur, car Windows a tendance à éparpiller des fragments d’un même fichier aux quatre coins de ses partitions.

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Et si vous avez sur votre disque de vieux fichiers dont vous ne vous servez plus depuis longtemps, c’est le bon moment pour faire un peu de ménage en les supprimant.

Les programmes d’installation de FreeBSD et PC-BSD peuvent créer ou formater des partitions. Mais il ne savent pas réduire la taille d’une partition existante sans la détruire. Il faut donc préparer le terrain avec un logiciel de partitionnement. La procédure à suivre dépend de l’OS que vous utilisez actuellement. Si c’est Linux ou Mac OS X, lisez tout de même la partie consacrée à Windows : il y a des choses très importantes que je ne vais pas dire 3 fois.

Sous Windows

Je vous propose d’utiliser le logiciel EaseUs Partition Master, à télécharger ici. La Home Edition(gratuite) nous suffira largement. Une fois le logiciel installé et démarré, vous allez voir ceci :

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Dans cet exemple, le disque dur est divisé en trois partitions principales (on dit aussi des partitions primaires). Sur votre disque à vous, les tailles sont certainement différentes. Un disque dur peut comporter jusqu’à quatre partitions primaires. S’il y en a déjà quatre sur le votre (ce qui m’étonnerait beaucoup), vous ne pourrez pas installer UNIX, à moins d’en supprimer une ou d’en fusionner deux. En effet, un UNIX doit toujours disposer d’une partition primaire complète : une partition logique ne suffit pas.

Quoi qu’il en soit, ces partitions occupent l’ensemble du disque. Il faut en réduire au moins une pour faire de la place. Sélectionnez-la maintenant et cliquez donc sur l’icône Resize/Move.

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Allons-y, et concentrez-vous bien, c’est là qu’il ne faut pas faire d’erreur. Nous allons réduire la taille d’une des partitions de Windows. Le moyen le plus simple est encore de la réduire visuellement : cliquez sur le petit rond bleu-clair à gauche ou à droite (selon le côté où vous voulez faire de la place) et maintenez le bouton de la souris enfoncé pendant que vous glissez pour comprimer la partition.

Libérez au moins 15 Go pour installer UNIX. Si vous comptez l’utiliser beaucoup, prévoyez-en davantage. 50 Go, peut-être ? Lorsque vous êtes satifaits de votre répartition, cliquez sur OK. Vous voyez qu’il y a maintenant de l’espace non alloué (Unallocated) disponible.

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Ce serait trop bête de laisser cet espace libre en plan sans rien en faire. Nous allons y créer une partition pour UNIX (PC-BSD, en l’occurence). Sélectionnez-le et cliquez sur l’icône Create au-dessus.

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  • Le Partition Label est un nom que vous pouvez donner à votre partition pour la reconnaître facilement. Mettez ce que vous voulez.

  • Comme je vous l’ai expliqué plus haut, cette partition doit être primaire.

  • File System vous permet de choisir le format de votre nouvelle partition.

Les formats de systèmes de fichiers déterminent la façon dont les fichiers sont organisés sur le disque. FreeBSD (et donc PC-BSD aussi) utilise le format UFS (Unix File System) ou ZFS (Zettabyte FileSystem).

Il n’y a ni UFS ni ZFS dans la liste des formats disponibles. Lequel je choisis ?

Mettez n’importe lequel pour l’instant. Evitez juste NTFS pour ne pas risquer de confondre cette partition avec celles de Windows. Là, j’ai mis EXT2. C’est un ancien format qu’utilisaient les anciens Linux. C’est le programme d’installation de PC-BSD qui corrigera ce format.

Plus bas dans la fenêtre, vous pouvez réduire la taille de la partition, si vous ne voulez pas qu’elle occupe tout l’espace libre. Ce ne sera pas nécessaire. Allez sur OK. De retour dans la fenêtre principale, vérifiez que vous n’avez pas fait de bêtise. Il est encore temps, en cas de pépin, de tout annuler avec le Undo en haut à gauche.

Par contre, si tout ceci vous convient, vous allez pouvoir demander l’application de vos modifications avec Apply. Et là, vous ne pourrez plus revenir en arrière. Le processus de partitionnement s’exécute alors automatiquement, en redémarrant plusieurs fois votre ordinateur. Vous n’avez pas besoin d’intervenir pendant ce processus. Finalement, Windows redémarre normalement et vous rend la main.

Sous Linux

Nous allons utiliser le programme GParted (Gnome Partition editor). Le problème, c’est qu’il ne faut pas l’exécuter directement depuis le disque dur que vous voulez partionner. Si vous avez conservé un Live CD, un Live DVD ou une clé USB live de votre distribution, vous trouverez GParted dessus.

Sinon, il faut en refaire un. Je vous recommande Parted Magic : une petite distribution très simple conçue justement dans ce but. Ou alors, si vous ne voulez pas consommer un autre support physique, vous pouvez installer le logiciel UNetbootin (regardez dans vos dépôts).

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Lancez ce logiciel puis demandez l’installation de Parted Magic sur le disque dur. Inutile de lui préparer une partition dédiée : il va juste se faire une petite place sur la partition de votre Linux actuel, sans gêner personne.

Une fois Parted Magic installé, il faut redémarrer. Vous verrez deux nouvelles options dans votre GRUB : UNetbootin et pmagic_iso. Choisissez UNetbootin. Il ne va rien se passer pendant 30 bonnes secondes, puis Parted Magic va démarrer.

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Vous pouvez maintenant lancer GParted (alias Partition Editor). Voici à quoi il ressemble une fois ouvert :

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Cette fois-ci, je vous ai mis un exemple de disque dur déjà très partitionné. Vous voyez deux partitions primaires, sda1 et sda2, ainsi qu’une troisième à droite : sda3. La partition sda4, en bleu clair, est unepartition étendue, subdivisée en trois partitions logiques. Il y a donc déjà 4 partitions primaires et il faut impérativement en supprimer une (après avoir mis son contenu en lieu sûr) avant d’installer UNIX. Chez vous, il n’y a probablement qu’une ou deux partitions primaires, dont une est éventuellement étendue.

Au dessus de la table des partitions, vous voyez 6 icônes. De gauche à droite, elles permettent de :

  • Créer une partition

  • Détruire une partition

  • Redimensionner ou déplacer une partition (ne déplacez que des partitions vides).

  • Copier une partition

  • Coller une partition (Ces deux options servent à recopier le contenu d’une partition dans une autre. Je ne garantis pas la fiabilité du presse-papier si la partition est grande).

  • Valider les changements (A NE PAS UTILISER A LA LEGERE)

Bon, quand il faut y aller… Concentrez-vous bien, là. :colere2:

Cliquez sur la partition que vous voulez réduire. Repérez bien quel espace est actuellement occupé sur cette partition et quel est son format. Cliquez sur Redimensionner ou déplacer une partition. Ensuite, tout se passe comme sous Windows. Libérez au moins 15 Go. Une fois que vous êtes surs de vous, cliquez sur l’icône verte pour valider vos modifications. Elles vont être écrites sur votre disque dur et vous ne pourrez plus revenir dessus.

Sous Mac OS X

Vous allez avoir besoin de deux outils. D’abord, un boot manager, c’est à dire un programme qui se lance au démarrage de votre Mac et vous demande quel OS vous voulez utiliser. rEFIt, par exemple, ira très bien. L’autre outil qu’il vous faut, c’est bien sûr le logiciel de partitionnement. Il s’appelleBootCamp. Avec lui, libérez de l’espace disque et créez une nouvelle partition primaire pour FreeBSD.

N’ayant pas de Macintosh a ma disposition, je ne peux ni vous en dire beaucoup plus ni vérifier par moi-même que cette procédure fonctionne vraiment. Tenez-moi au courant… Smiley

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Avant d’aller plus loin, renseignez-vous aussi sur la manière dont votre disque est actuellement partitionné. Vous aurez besoin de cette information au chapitre suivant. Sur les Macs récents, les tables de partitions sont de type GPT (GUID Partition Table). Mais vérifiez bien si c’est le cas de votre modèle à vous.

Quand c’est fini, redémarrez votre ordinateur et vérifiez que tout fonctionne bien.

Fin des préparatifs ! On va enfin pouvoir s’amuser. Smiley

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